une tempête infernale, moi aveuglé
et le téléphone ne dira plus rien
menteur comme moi et je suis rien
même pour toi, que reste-t-il après nous
une vigne, un ver, un serpent qui siffle
et descend de tes lèvres à la vigne feuillée?
moi, à genoux écoutant le battement
de ta veine serpentine? des explosions
gutturales, orphelines des soupirs et des sons?-
je suis sourd, il n’y a que: tu es seul
je revois la vigne grimpante: réjouis-toi
je la planterai dans la pompéi fleurie
ses yeux maquillés me regardaient
mais ils se taisaient
Balnea vina Venus
Corrumpunt corpora nostra
Autem vitam renovant
Balnea vina Venus*
oh désert du ciel, oh ciel de l’enfer
en haut-en bas, se balancer en s’écroulant
j’ai caché un tonnelet à ceux à qui
je dois mon dernier tribut mais je sais:
in vino veritas et mors, oh fantôme
* Inscription dans les thermes de Pompéi (littéralement: Bains vin Vénus / Corrompent notre corps / Mais renouvellent notre vie / Bains vin Vénus).