une vache bleue traverse la mer
quatre cornes, larges
la lune du soir cause avec Georges
et bien, t’es fatigué
où est ton dragon ? La mère des mers chante
comme une abeille qui bourdonne, coeur paisible
la vache bleue donnera un seau de lait
t’en as marre du fromage, prends du miel
les fleurs du feu vert dans la cheminée
du grenier à foin chez la Brunon – la trotte de la mère-grand
pas encore une marque, mais le monde marche
d’un pas leste de moineau
l’oeil vigilant à travers champs, sous le regard du grand-père
l’oreille tendue à travers forêt, sous ses refrains peureux
il n’y avait pas, il n’y aura plus que le blanc et le noir
il y aura du bigarré, aussi du brun et du vert, et du bleu
Fabijoniškės, 2000.VIII.7
Braziūnas, Vladas. Būtasis nebaigtinis = Imparfait / Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė. - Vilnius: Petro ofsetas, 2003. - P. 15;
Braziūnas, Vladas. Grandes sont les nuits / Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė, Asta Uosytė-Būčienė et Marc Fontana. – Paris: L'Harmattan, 2007. – P. 13. – (Levée d'ancre).