Guy Goffette


Prologue

Peut-être bien que les hommes après tout ne sont pas faits pour vivre dans les maisons mais dans les arbres et encore pas comme l'écureuil ou le singe d'Afrique qui sont des enfants espiègles et craintifs mais comme les oiseaux et encore pas comme le loriot bavard ou le geai plus rouge qu'un chien de ferme et plus insupportable qu'une porte qui grince mais comme les oiseaux de haute volée de longs voyages qui n'y viennent que pour le repos éxanger quelques nouvelles lier connaissance et prendre un peu de sang nouveau avant de s'enforcer dans le silence et l'anonyme gloire du ciel loin de ces routes toutes tracées pour le commerce des choses et la bonne marche des entreprises de démolition de ces routes dressées contre l'aventure et le rêve comme les bêtes de cirque (et la plus sauvagement belle rentre le soir dans sa maison qui roule et se démaquille devant le miroir d'eau âcre tandis que le dompteur déjà s'agite sur sa couche comme pris dans les rêts du remords ou suspendu par son propre fouet aux solives de la nuit) loin de ces routes à coups de serpe dans la mémoire du désert et dans la langue des collines et jusqu'à cette légendaire sylve inexpugnable qui s'en va crachant ses poumons loin de ces routes qui mènent l'homme à contre-ciel toujours plus loin de la lumière dépossédé plus pesant que les pierres qui l'encerclent et le coiffent plus léger que feuille morte dans l'air sans pouvoir sur le vent ni connaissance de l'arbre et de sa destinée et plus pauvre que chien battu sans raison sinon derrière la nuque du maître la brûlure lus vive chaque soir de l'épée du vide qui menace.

Goffette, Guy. Éloge pour une cuisine de province suivi de La vie promise. – Paris: Gallimard, 2000. – P. 25–26.

Guy Goffette

Įžanga

Gal ir gerai kad žmonės po visa ko sukurti jau gyvent ne namuos o medžiuos ir dar ne kaip Afrikos bezdžionė ar voverė kurios yra vaikai guvūs ir baugštūs bet kaip paukščiai ir dar ne kaip volungė plepė ar kėkštas raudonesnis nei kiemo šuo ir įsigrisęs labiau nei girgždančios durys bet kaip paukščiai skrydžių aukštų ir ilgų kelionių čia teužsukantys poilsio pasikeisti naujienom užmegzt pažinčių ir gauti lašytį šviežio kraujo prieš nyrant į tylą ir bevardę šlovę dangaus toli nuo šių kelių visuotinai žyminčių kaip esatys syja ir kokios teisingos griovybos kryptys nuo šių kelių dresuotų būt priešiškiems nuotykiui ir svajonei it cirko žvėrys (ir žiauriausiai graži vakare sugrįžta į savo namus riedančius ir nusiprausia prieš gailaus vandenio veidrodį kada jau dresuotojas blaškosi guoly lyg įkliuvęs į sąžinės priekaištų spąstus ar aptramdytas savo paties rimbo ant nakties sijų) toli nuo šių kelių atminty pjautuvo kirčio dykrõs ir kalvų kalboje ir negti šioje legendinėj girioje neįžengiamoj ji išeina spjaudydama savo plaučius toli nuo šių kelių vedančių žmogų aukščiau nei nusavintas dangus kasdien tolimesnis šviesai sunkesnis už akmenį jį supstantį ir užklojantį lengvesnis už mirusį lapą ore negalintį vėjy pažinti nei medžio nei savo lemties ir skurdesnis už nekaltai primuštą šunį nebent kad už šeimininko pakaušio kasvakar smarkesnė nuodega kardo grasančios tuštumos.

Goffette, Guy. „Gal ir gerai kad žmonės po visa ko…“ / Iš prancūzų k. vertė Vladas Braziūnas // Poezijos pavasaris / Sudarė Dovilė Zelčiūtė. – Vilnius: Vaga, 2006. – P. 223–224.


Guy Goffette

Guy Goffette est né en 1947. Tour à tour enseignant, puis libraire et éditeur des cahiers de poésie Triangle et de l’Apprentypographe (1980-89), il travaille actuellement dans l’édition et vit à Paris. Poète, il a publié une quinzaine de livres, a obtenu le prix Mallarmé en 1989 et le Grand Prix de Poésie de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre en 2001.

BIBLIOGRAPHIE

Editions Gallimard :

La vie promise, 1991

Le pêcheur d’eau, 1995

Verlaine d’ardoise et de pluie, 1996

Elle, par bonheur, et toujours nue, 1998

Partance et autres lieux suivi de Nema Problema, 2000

Oiseaux, 2001

Un manteau de fortune, 2001

Un été autour du cou, 2001

Solo d’ombres, précédé de Nomadie, 2003

Auden ou l’œil de la baleine, 2005

Chez d’autres éditeurs :

Solo d’ombres, Ipomée , 1983

Le relèvement d’Icare, La Louve,1987

(en collaboration avec Yves Bergeret)

Eloge pour une cuisine de Province, Champ Vallon, 1988

– repris avec La vie promise en Poésie Gallimard, 2000

Mariana. Portugaise, Le Temps qu’il fait, 1991

Chemin des roses, L’Apprentypographe, 1991

(en collaboration avec Bernard Noël / huit dessins de Colette Deblé)

Tacatam blues, Cadex éditeur, 2001



Guy Goffette

Guy Goffette’as (g. 1947) – žymus prancūzų poetas (belgų kilmės), literatūros istorikas bei kritikas, apskritai itin veržlus įvairiopų literatūrinių iniciatyvų kėlėjas ir darbštus jų įgyvendintojas: solidžių antologinių ir kitokių literatūros leidinių sudarytojas, bendradarbis, konsultantas, leidėjas (be kita ko, vadovavęs ir bibliofilinių knygų leidybai, 1980–1989 m. leidęs poezijos žurnalus Triangle ir l’Apprentypographe). Šiuomet gyvena Paryžiuje, yra Gallimard’o leidyklos poezijos skyriaus vadovas. Taip pat vertėjas, be kita ko, išvertęs nemažai Amerikos juodaodžių dainų. Pirmąjį (iš keliolikos) eilėraščių rinkinį išleido 1971 m. Už poeziją yra pelnęs daugelį reikšmingų įvertinimų, tarp jų Mallarmé premiją (1989) ir Prancūzų Akademijos Didįjį poezijos prizą (2001).

Eilėraščiai šiai publikacijai paties autoriaus parinkti iš jam svarbaus rinkinio Éloge pour une cuisine de province suivi de La vie promise (Panegirika provincijos virtuvei ir Pažadėtasis gyvenimas, Gallimard, 2000).

Vertėjas


Poezijos pavasaris 2006 / Sudarytojos Dovilė Zelčiūtė, Agnė Biliūnaitė. – Vilnius: Vaga, 2006. – P. 221.

GRANDES SONT LES NUITS (NAKTYS YRA DIDELĖS)

2008-03-17 16:22

Présentation du livre de poésie de Vladas Braziūnas traduit en français par Genovaitė Dručkutė, Marc Fontana et Asta Uosytė (Editions l’Harmattan, 2007)


Le mercredi 12 mars à 18h au Théâtre « Lėlė » (Arklių g. 5)

Avec Vladas Braziūnas,
Genovaitė Dručkutė,
Caroline Paliulis,
musique par Domantas Razauskas
et Saulius Petreikis
Animation de la soirée par Kęstutis Nastopka

Vlado Braziūno knygos pristatymas. Į prancūzų kalbą vertė Genovaitė Dručkutė, Asta Uosytė ir Marc Fontana, 2007 m. išleido Paryžiaus leidykla „l’Harmattan”


Kovo 12 d., trečiadienį, 18 val. „Lėlės” teatro Mažojoje salėje (Arklių g. 5)

Dalyvauja autorius,
vertėja Genovaitė Dručkutė,
aktorė Caroline Paliulis,
muzikuoja gitaristas Domantas Razauskas
ir multiinstrumentininkas Saulius Petreikis
Vakarą veda literatūrologas profesorius Kęstutis Nastopka

Grandes sont les nuits (2007)

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&o...
Grand sont les nuits (2007) virselis
Vladas Braziunas. Traduit du lituanien par Genovaite Druckute, Asta Uosyte-Buciene et Marc Fontana

Les poèmes de Vladas Braziunas manifestent un art consommé du lyrisme, dans de courts poèmes d'une densité et d'une ferveur admirables. Celui qui dit je est une sorte d'Ulysse, une figure du franchissement des limites, qui traverse une "géographie secrète", qui dissout l'histoire des peuples dans un rêve d'union, ou revient "du long chemin du Styx", pour proclamer la renaissance de la Nature. Le poète est ici le représentant d'une langue, d'un ordre qui se libèrent, et en même temps un îlot de désordre.

ISBN : 978-2-296-03511-9 • juin 2007 • 60 pages

Vladas Braziunas : Grandes sont les nuits, le livre (Blog: Art et culture de Lituanie)
Bernard Noël. Grandes sont les nuits

Bernard Noël


Grandes sont les nuits

Il y a des langues qui ressuscitent après avoir été assassinées, c’est le cas du lituanien que les tsars interdirent afin de rendre muet un peuple rebelle. On ne sait pas grand chose, ici, de cette langue, de sa résistance, de sa littérature bien qu’elle fasse désormais partie de « notre » Europe. Aussi devrait-on faire un événement de la parution en français d’un livre de Vladas Braziūnas, écrivain représentatif et important de ce qu’offre aujourd’hui à l’imaginaire et à la pensée le lituanien. C’est aussi l’occasion de découvrir la collection « Levée d’ancre », que dirigent Gérard Augustin et Michel Cassir aux Editions de l’Harmattan, et qui, trop discrètement, a déjà publié vingt-cinq volumes de poètes grecs, arabes, espagnols, chinois, hindous, tous à découvrir.

Le livre de Vladas Braziūnas, Grandes sont les nuits, est une anthologie tirée de trois recueils : Imparfait, Hier est demain et le livre titre. La matière sonore est évidemment perdue : c’est l’intraduisible, mais elle frémit encore dans l’arrière-texte grâce aux ruptures, condensations et précipitations qu’ont su ménager les traducteurs. Une rudesse résonne ainsi dans le rêche des syllabes et les ellipses, ce qui intensifie la présence d’une richesse culturelle déposée sensiblement dans les inflexions, les nuances et le rythme des vers. Le ton général est lyrique : pas d’envolées cependant, pas de déclarations, le choix toujours de la justesse et de la précision. Tout concourt à entretenir une tension entre émotion et pensée, l’une colorant l’autre ou, parfois, la déchirant pour que reste ouverte la blessure qu’est aujourd’hui la conscience de l’état du monde.

La nature est là, non un décor, une matière d’où se détachent des mots, qui sont les débris concrets d’un autre temps : foin, branche, cailloux, poussière, fontaine, pétales… Ces mots sont dépoétisés car traités comme des éléments de remploi hors de leurs références. C’est une manière de couper court avec l’univers poétique traditionnel tout en ayant l’air d’en conserver la langue. D’où une sorte d’étrangeté naturelle, qui joue du connu pour suggérer l’inconnu, et qui nettoie le vocabulaire de tout stéréotype poétique. Les traducteurs transmettent bien ce choix en donnant la priorité aux ruptures, aux abrupts sur le sens. Le rythme qui s’en suit alterne associations brusques et enjambements qui secouent avec de souples enchaînements soudain offerts à l’ampleur du souffle.

Les poèmes, en général courts, débutent souvent sur un ton familier presque aussitôt rompu par une image ou une expression à contre sens. Pas de transition entre une évidence du genre : « A Vilnius, il neige, la nuit » et le vers suivant : « des égarements de l’été ». Cet ajustement inattendu met l’attention en éveil, l’entraîne à lire et à relire en privilégiant le mot, sa densité, sa musique, bref ce qui constitue la matière du poème et construit la figure de l’impression finale. Il y a dans cet assemblage verbal, cette façon de condenser l’élan au lieu de lui céder, une retenue et une modestie qui font la part belle au lecteur en lui procurant une émotion plus durable qu’un emportement.

Sans doute Vladas Braziūnas rejoint-il par là une hostilité au « poétique » qui travaille une partie de la poésie présente, mais cela prouve moins une influence que le partage contemporain dans toutes les langues d’un même problème. Et il est significatif qu’un exercice original du lituanien entre en communication directe avec des expériences pourtant « étrangères »…

Vladas Braziūnas


Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė

reconstruction: Æestiorum gentes


à Norbertas Vėlius c'est le troisième chant du coq à l'homme du soleil levant une fleur s'ouvre à Dzūkija et descend par le Niémen à Aukštaitija en plein champ il y a une table – du lin et du pain un châle écossais des prés ceint la taille fertile sur les pavés des lacs bourbeux l'homme du soleil couchant marche la fleur arrive et allume une étoile au-dessus de la mer balte

Iš naminio audimo dainos = D'une chanson de tisseuse sur métier [un film]. – Compagnie Arvydas Barysas de création des films, 2008. Les poèmes de Vladas Braziūnas sont lu par l'auteur. Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė.

Vladas Braziūnas

rekonstrukcija: Æstiorum gentes


Norbertui Vėliui treji gaideliai begysta saulėtekio žmogui į veidą žiedas įspįsta Dzūkijoj ir Nemunu leidžiasi Aukštaitijoj laukų vidury stovi stalas – linas ir duona languota pievų skara juosia derlųjį stuomenį dumblinių ežerų kūlgrindos saulėsėdos žmogui vaikščiot atplaukia žiedas ir uždega žvaigždę ant aistmarių

Braziūnas, Vladas. Slenka žaibas: eilėraščiai. – Vilnius: Vaga, 1983. – (Pirmoji knyga). – P. 12;
Braziūnas, Vladas. Vakar yra rytoj. – Vilnius: Lietuvių literatūroos ir tautosakos institutas, 2007. – P. 39. – (Gyvoji poezija). – Priedas: 2 kompaktinės garso plokštelės (CD), kompaktinėje plokštelėje (1) eilėraštį skaito autorius;
Lietuvos rytas. – 2007. – Vasario 8. – P. 21. – Kartu su tekstu: Braziūnas, Vladas. Gerbėjams – kalbanti knyga: Poetas Vladas Braziūnas vakar pristatė savo kūrybos rinktinę. Tai išties neįptasta knyga / kalbėjosi Ramūnas Gerbutavičius. – (Kultūra: Staigmena. Rinktinėje yra ir plokštelių su poezijos įrašais);
Iš naminio audimo dainos [kino filmas]. – Arvydo Baryso kino kompanija, 2008. Vlado Braziūno eilėraščai skaitomi autoriaus, grojami folkloro grupės Vydraga (vadovas Algirdas Klova);
Braziūnas, Vladas. Poezii = Eilėraščiai / the idea and coordination Inga Lukoševičiūtė; în româneşte de Leo Butnaru, Ruxandra Cesereanu şi Alexandru Matei, Dumitru M. Ion şi Carolina Ilica, Irina Nechit. – Luxembourg, 2013. – (Rumunų ir lietuvių kalbomis). – P. 31.

Vladas Braziūnas


Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė

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on peut déjà appeler l'automne la gerbe levée au-dessus de la tête l'automne orné de couronnes des épis et des fleurs champêtres viendra à la maison, il s'attablera et nous regarderons les mains lourdes chaud au coeur de fatigue et le manteau du soir nous couvrira (dans son ombre j'entendais souvent nous appeler mais non par les prénoms) les herbes joncheront la table et ce sera un lien, un tout et nos heures, et nos jours et nous regarderons chaud au coeur l'union du pain et du couteau

Vilnius, 1985.VIII.6

Iš naminio audimo dainos = D'une chanson de tisseuse sur métier [un film]. – Compagnie Arvydas Barysas de création des films, 2008. Les poèmes de Vladas Braziūnas sont lu par l'auteur. Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė.


Vladas Braziūnas

sambariai


jau galim rudenį pašaukt iškėlę pėdą virš galvos ruduo, iš varpų ir iš lauko gėlių vainikais vainikuotas pareis namo, prisės prie stalo kur mes, iš nuovargio apsalę žiūrėsim į sunkias rankas ir siaus mus vakaras šakotas (jo ūksmėje klausiaus kadais kaip šaukia mus, bet ne vardais) žolynais stalas bus nuklotas ir bus nedaloma, bus viena ir mūsų valandos, ir dienos ir mes žiūrėsime apsalę kaip duoną duonriekis sujungia

Vilnius, 1985.VIII.6

Braziūnas, Vladas. Suopiai gręžia dangų: eilėraščiai. – Vilnius: Vaga, 1988. – P. 59;
Braziūnas, Vladas; Klova, Algirdas. Iš naminio audimo dainos: kompozicija poeto balsui ir skambančiai gausai / Dailininkė Sigutė Chlebinskaitė. – Vilnius: Kronta, 2005. – P. 76–77. – Priedas: kompaktinė plokštelė [Braziūnas, Vladas; Klova, Algirdas; folkloro grupė Vydraga];
Iš naminio audimo dainos [kino filmas]. – Arvydo Baryso kino kompanija, 2008. Vlado Braziūno eilėraščai skaitomi autoriaus, grojami folkloro grupės Vydraga (vadovas Algirdas Klova);
Braziūnas, Vladas. Poezii = Eilėraščiai / the idea and coordination Inga Lukoševičiūtė; în româneşte de Leo Butnaru, Ruxandra Cesereanu şi Alexandru Matei, Dumitru M. Ion şi Carolina Ilica, Irina Nechit. – Luxembourg, 2013. – (Rumunų ir lietuvių kalbomis). – P. 15.

Vladas Braziūnas


Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė

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des sansonnets et des oiselets des creux des arbres dans mes nids – mes plus grands protecteurs mes jeux tout d'abord – les chandelles de mon âme en équilibre avec des mè- ches encaustiquées des becs, de petits paons tiquetés avec des couronnes de perles et des an- neaux d'or sur les doigts – on les attrapera et on prendra tout non en vérité, on ôtera tout non en vérité mais comme c'est chanté, c'est rêvé c'est tout – de rien – c'était

Fabijoniškės, 1998.VIII.8–2000.VII.30

Iš naminio audimo dainos = D'une chanson de tisseuse sur métier [un film]. – Compagnie Arvydas Barysas de création des films, 2008. Les poèmes de Vladas Braziūnas sont lu par l'auteur. Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė.


Vladas Braziūnas


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špokai ir mažieji uoksų paukšteliai manuos inkiluos – galingiausieji man užtarytojai mano žaismė pirmučiausia – sielos pusiau- svyruonėjančios žvakės su sna- po vaškuolėm dagtelėm, taš- kuotos mažybinės povos su perlų vainikais ir aukso žie- dais ant kojelių – pagaus ir nurinks ne iš tikro, numaus ne iš tikro, tik taip pasakyta dainoj, tai svajota tai visko – iš nieko – ir būta

Fabijoniškės, 1998.VIII.8–2000.VII.30

Braziūnas Vladas. lėmeilėmeilėmeilė. - Vilnius: Vaga, 2002. - P.49;
Braziūnas, Vladas; Klova, Algirdas. Iš naminio audimo dainos: kompozicija poeto balsui ir skambančiai gausai / Dailininkė Sigutė Chlebinskaitė. – Vilnius: Kronta, 2005. – P. 51. – Priedas: kompaktinė plokštelė [Braziūnas, Vladas; Klova, Algirdas; folkloro grupė Vydraga];
Braziūnas, Vladas. Vakar yra rytoj. – Vilnius: Lietuvių literatūroos ir tautosakos institutas, 2007. – P. 237. – (Gyvoji poezija). – Priedas: 2 kompaktinės garso plokštelės (CD). – Eilėraštį kompaktinėje plokštelėje (2) skaito autorius;
Iš naminio audimo dainos [kino filmas]. – Arvydo Baryso kino kompanija, 2008. Vlado Braziūno eilėraščai skaitomi autoriaus;
Braziūnas, Vladas. E ramosa ci accershierà la sera [Ir siaus mus vakaras šakotas] / Cura e traduzione dal lituano di Pietro U. Dini. – Novi Ligure (AL): Joker, 2013. – p. 66.– (Parole del mondo). – Lietuvių ir italų kalbomis;
Žaliasis pasaulis. – 2014. – Sausio 30. – P. 8.

Vladas Braziūnas


Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė

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des journées longues comme des champs une alouette grise dans ton regard frémit et délire mon harmonie le grain s'enfuit au fond du ciel

Iš naminio audimo dainos = D'une chanson de tisseuse sur métier [un film]. – Compagnie Arvydas Barysas de création des films, 2008. Les poèmes de Vladas Braziūnas sont lu par l'auteur. Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė.

Vladas Braziūnas


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dienos pailgos nelyg laukai vyturį pilką aky laikai virpsi ir kliedi žmogaus dermėm grūdas nurieda dangaus gelmėn

Braziūnas, Vladas. Voro stulpas: eilėraščiai. – Vilnius: Vaga, 1986. – P. 28–29;
Braziūnas, Vladas; Klova, Algirdas. Iš naminio audimo dainos: kompozicija poeto balsui ir skambančiai gausai / Dailininkė Sigutė Chlebinskaitė. – Vilnius: Kronta, 2005. – P. 117. – Priedas: kompaktinė plokštelė [Braziūnas, Vladas; Klova, Algirdas; folkloro grupė Vydraga];
Iš naminio audimo dainos [kino filmas]. – Arvydo Baryso kino kompanija, 2008. Vlado Braziūno eilėraščai skaitomi autoriaus;
Braziūnas, Vladas. Poezii = Eilėraščiai / the idea and coordination Inga Lukoševičiūtė; în româneşte de Leo Butnaru, Ruxandra Cesereanu şi Alexandru Matei, Dumitru M. Ion şi Carolina Ilica, Irina Nechit. – Luxembourg, 2013. – (Rumunų ir lietuvių kalbomis). – P. 7;
Braziūnas, Vladas. E ramosa ci accerchierà la sera / Cura e traduzione di Pietro U. Dini. – Novi Ligure (AL): Joker, 2013. – (Parole del mondo). – P. 62.

Vladas Braziūnas


Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė

semaison


le soleil le matin les nattes non tressées se peigne avec des pinèdes hautes pour que soient les fibres de lin longues comme des nattes pour que brillent les dots comme des faisceaux lumineux oh les fibres blanches les fleurs toutes bleues oh les teints clairs les yeux tous bleus des rubans de soie et un anneau d'or le labeur chaque matin comme le soleil levant

Iš naminio audimo dainos = D'une chanson de tisseuse sur métier [un film]. – Compagnie Arvydas Barysas de création des films, 2008. Les poèmes de Vladas Braziūnas sont lu par l'auteur. Traduit du lituanien par Genovaitė Dručkutė.

Vladas Braziūnas

sėja


iš ryto saulė kasas paleidus aukštais pušynais plaukus šukuojas kad būtų linas ilgas kaip kasos kad saulės pluoštais tvaskėtų kraičiai o baltapluoščiai mėlynažiedžiai o baltaveidės mėlynaakės šilkų kasnykai ir aukso žiedas darbai kas rytą kaip saulės pateka

Braziūnas, Vladas. Išeinančios pušys: eilėraščiai. – Vilnius: Vyturys, 1992. – P. 58;
Braziūnas, Vladas; Klova, Algirdas. Iš naminio audimo dainos: kompozicija poeto balsui ir skambančiai gausai / Dailininkė Sigutė Chlebinskaitė. – Vilnius: Kronta, 2005. – P. 70–71. – Priedas: kompaktinė plokštelė [Braziūnas, Vladas; Klova, Algirdas; folkloro grupė Vydraga];
Iš naminio audimo dainos [kino filmas]. – Arvydo Baryso kino kompanija, 2008. Vlado Braziūno eilėraščai skaitomi autoriaus.

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